Architecture vietnamienne

June 15, 2017

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L’architecture vietnamienne est l’une des plus cosmopolite de la région, en ce sens qu’elle a divers types de modèles: chinois dans le nord, indiens et khmers dans le sud.

On a en fait 3 types d’influence :

  • La géomancie, ou plus communément appelé, Feng Shui, est une technique de divination afin de gérer l’énergie environnementale pour fonder les meilleures conditions pour la santé, le bien-être et la prospérité de ses occupants, en prenant comme critères d’optimisation, l’eau et le vent;
  • Le Yin et le Yang, qui est une pensée chinoise, et qui a pour but de la complémentarité de deux entités. Dans la pensée occidentale, on analyse les choses sous la forme d’un équilibre, où chaque entité doit être opposée par une autre entité égale et différente. C’est toute la différence de pensée entre les deux conceptions où le bien et le mal est compréhensible pour la dernière alors que le Yin et le Yang l’est pour les premières. Dans le Yin et le Yang, on n’a pas la notion de justice mais d’harmonie, on n’a pas la notion de dualité mais de cohérence.  Dans l’architecture vietnamienne, on recherche alors l’harmonie des couleurs et des dispostions, le concept et l’uniformité.
  • Le bouddhisme apporte la touche artistique des détails et des ameublements afin de donner, outre la protection des esprits, une certaine fascination des lieux. Le Bouddhisme étant une pensée philosophique, religieuse et spirituelle, ses anecdotes et ses histoires sont autant d’inspirations qui met de la valeur à l’architecture.

On la confond parfois avec l’architecture chinoise mais pour vous aider à en faire la différence, il faut bien noter que les poutres / piliers et la charpente sont laqués dans l’architecture chinoise, alors que les Vietnamiens préfèrent sculpter ces parties afin de donner du vivant à la demeure. C’est la grande différence entre les deux modèles. De plus, pour les Vietnamiens, le toit est la partie la plus importante dans la bâtisse et donc ses parties les plus importantes doivent supporter cette partie la pus haute. Autrement dit, les fondations doivent être solides.

Les palais, les temples, les tombeaux impériaux et les maisons communales suivent ces trois pensées et donnent toujours des résultats exceptionnellement intéressants :

  • Les temples par exemple sont en forme de H avec pour chaque côté du H, trois murs et un portique pour refermer la cour. Ils sont toujours vus ainsi par les Vietnamiens ;
  • La pagode est plus comme un H à trois parties parallèles avec une ligne de jonction des trois parties qui sont en fait des salles. Chaque salle est reliée par un pont ou un couloir bien alignés. Une des salles est la salle des génies où se trouvent des figures du bon et du méchant, du bonheur et du malheur. La salle du milieu est composée des autels pour y faire des offrandes et prier. La troisième salle est plus un lieu de culte des bouddhas, des mandarins et des bonzes.L’architecture vietnamienne se divise en deux principes: dans les montagnes et les minorités ethniques, c’est des maisons sur pilotis qui font que les pilotis sont la structure la plus importante du batis. C’est alors dans une recherche pragmatique et efficace que l’on conçoit l’architecture rurale. Dans les villages à majorité Kinh, la toiture est la structure dont toutes les autres parties doivent être de solides fondations afin d’assurer la pérennité du toit, et a fortiori, de la maison.

Architecture des maisons des villages vietnamiens

 

Durant des siècles, le bois, le bambou, le palme et la chaume de riz ont été les élèments de construction des maisons. De nos jours, on fait appel à des materieux de construction de nature minérale pour durer dans le temps.

L’apport de la colonisation française a donné une touche occidentale àl’architecture vietnamienne mais les concepts de Feng Shui, de Yin et de Yang, et du Bouddhisme sont restés intrinsèques à l’architecture vietnamienne.

Les aspects décoratives des foyers vietnamiens

 

Comme on l’a vu, la culture vietnamienne a subit plusieurs influences, et notamment celle de la Chine où son apport de légendes et de contes ont notamment donné des source d’inspirations pour les artistes, et notamment dans l’architecture vietnamienne. Par exemple, les Tu Linh sont une inspiration de la culture imaginaire chinoise des quatre animaux de bienfaisance et l’on la transpose en vietnamien aux Quatre animaux fabuleux. On retrouve Long, le dragon,  à l’est, Lân, la licorne, à l’ouest, Quy, la tortue, au nord et Phung, le phénix, au sud.

La légende vietnamienne a ajouté 4 autres animaux pour les 8 bêtes légendaires. On retrouve ainsi Ngu, le poisson, Phuc, la chauve-souris, Hac, la grue et Ho, le tigre.

Le dragon est l’animal fabuleux le plus vénéré des quatre animaux légendaires: populaire auprès des seigneurs mais aussi auprès des paysans. Le dragon est né d’une longue lignée d’oeufs de dieux et déesses pour symboliser la fertilité. C’est dans ce sens que le Dragon est respecté par tout le monde.

Long, le dragon, est le symbole de domination alors que Lân, la licorne, représente la paix. Pour Quy, la tortue, elle est la gardienne de la longévité et Phung, le phénix, est celle du bonheur.

On n’oublie pas les quatre animaux qui accompagnent ces bêtes légendaires: Ngu, le poisson, est synonime de réussite, alors que Buc, chauve-souris, est la gardienne du bonheur, Hac, la grue, est symbole de béatitude et pour terminer, Ho, le tigre, représente la force.