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Carte d’identité de Ho Chi Minh Ville

Carte d’identité de Ho Chi Minh Ville :

Statut : HCMC (Ho-Chi-Minh-City) est la grande sœur de Hanoi et le poumon économique du Vietnam. Elle se divise en 19 arrondissements et 5 districts.

Population : 8,4 Millions habitants (2016) et 13,6 Millions avec l’agglomération

Superficie : 2096 km²

Densité : 4007 habitants/km²

Président du Comité populaire municipal : Lê Hoàng Quàn

Ho Chi Minh Ville, ville économique du Vietnam

Comparativement à d’autres villes du Vietnam comme Hoi An ou Hué par exemple, Ho Chi Minh Ville est jeune. Auparavant appelé Prey Nokor, il s’agissait d’un petit port dépendant du royaume khmer qui englobait tout le delta du Mékong. Le protectorat chinois donna le nom d’Annam à cette partie du territoire formant aujourd’hui le Vietnam. Peu à peu des Annamites fuyant la dynastie Minh s’installèrent dans cette basse Cochinchine réputée fertile. Cet aspect de richesse ne manqua pas d’attirer entre-temps Chams, Indiens, Viet, etc.

Poussée par la dynastie des Nguyen, la région de Bièn Hoà (environs de Saigon) fut officiellement occupée en 1658 avant l’occupation du fort de Prey Nokor en 1674 qui devint alors Saigon. Le nom de « Saigon » signifie « le bois de kapokier » en raison des nombreux fromagers (appelés aussi arbres à coton) qui peuplaient la région.

Par crainte des rebelles Tây Son contre les Nguyen, la cité fut murée en 1773. L’empereur Gia Long y reçut, en 1789, une mission militaire française afin de défendre les forces annamites contre les ennemis. Il en résulta la construction de cette citadelle. Il ne reste d’ailleurs plus rien de cette dernière à forme octogonale. Au début du XIXème siècle la nouvelle dynastie Gia Dinh occupa la citadelle jusqu’en 1859. C’est alors qu’à la suite de vifs combats les annamites capitulèrent et Saigon fut aux mains des Français. La citadelle occupée par les militaires français devint le siège de la colonie française en Cochinchine. C’est précisément le 5 juin 1862 qu’aux termes d’un traité entre l’Annam, la France et l’Espagne que la Cochinchine devint une colonie, Le profil de la ville se transforma et de grands travaux débutèrent ; On creusa des canaux et des milliers d’arbres furent plantés. Saigon « occidentalise » alors son architecture à la française et de grands monuments imposants sortent de terre comme le palais du gouverneur, la poste centrale ou encore la cathédrale, les sites idéals pour les visiteurs dans leur circuit au vietnam. Parallèlement de nombreuses villas (toujours sur pied) furent construites. Saigon devint alors une cité plaisante où il fait bon vivre. On parle parfois d’elle en la décrivant comme « la perle de l’Extrème-Orient ». Pendant ces années folles, expositions, bals, courses cyclistes et même régates étaient organisés. Puis le « temps » se gâta et la révolte contre le colonialisme français s’accrut qui s’achèvera par la guerre d’Indochine jusqu’en 1954.

Cette année 1954 sonna la fin de la guerre d’Indochine mais marqua aussi le début d’une période tourmentée car dès 1962 les Américains débarquèrent à leur tour pour « défendre le sud-Vietnam » au coté du Président du Sud, Ngô Dinh Diêm contre le Nord. La ville se remplit de milliers de militaires et de civils. Bars, et prostituées firent en même temps leur apparition.

L’année 1975 vit la chute du régime pro-américain, marqua la fin de la guerre du Vietnam et le départ des Américains. C’est peu de temps après, le 2 juillet 1976 que la ville adopta le nom de Ho Chi Minh Ville en hommage au père de la nation vietnamienne réunifiée. La ville entra dans une période austère dictée à travers un carcan politique, administratif et policier rigide. Les habitants fuirent en masse la ville (période des boat-people) et il fallut attendre 1987 pour que le gouvernement change de politique et prenne des mesures de libéralisation. Cet élan se poursuivit et l’année 1991 marque véritablement le début d’un développement commercial, économique et financier poussé. Le retard allait vite être comblé pour arriver aujourd’hui au dynamisme économique et culturel qu’on lui connaît.